Рецепция Кристины Пизанской в России
Оксана Александровна Михайлова
Докладчик
ассистент
Российский государственный гидрометеорологический университет
Российский государственный гидрометеорологический университет
190 ZOOM
2022-03-22
14:00 -
14:30
Ключевые слова, аннотация
Christine de Pizan, réception, Russie,
France, féminisme, Moyen Age, littérature médiévale, femme de lettres.
Тезисы
Notre contribution vise à mettre en lumière la réception de l’œuvre de l’écrivaine médiévale Christine
de Pizan (1364-1430) en Russie, le problème qui n’a jamais été étudié
auparavant.
Redécouverte au
début du XXe siècle, cette première femme de lettres française à
vivre de sa plume suscite
l’intérêt croissante, et ce à l’international. Or, cette
personnalité reste assez peu connue du public russophone. L’absence de ses
manuscrits dans les bibliothèques russes l’a exclue pour longtemps du domaine
de recherche scientifique, et les traductions de ses textes en russe ne sont
jusqu’à aujourd’hui que très fragmentaires. Néanmoins, nos recherches prouvent que Christine est connue en Russie à partir de
l’époque des Lumières ; depuis, elle y est traduite, publiée et critiquée, même si ces publications sont
en minorité absout par rapport aux telles figures de son temps comme Guillaume
de Machaut ou Eustache Deschamps par
exemple.
En premier lieu, nous allons nous arrêter sur la
diffusion et la disponibilité des textes christiniens en Russie qui en somme restent
très insuffisantes. Le pays ne
possède aucun manuscrit christinien contemporain à l’auteure, tandis que ses
traductions russes vers ce moment restent au nombre de trois : deux échantillons
poétiques (1914, 1999) et une seule traduction de sa prose (1991).
En deuxième
lieu, un aperçu des parutions spécialisées et populaires datant de l’Ancien
régime, de la période soviétique, post-soviétique et contemporaine nous permettra
de tracer les modalités principales de la réception de l’œuvre et l’image
christinienne par le lecteur russophone. Nous allons montrer que « le portrait »
russe de Christine subit la même
évolution qu’à l’étranger : de la femme-érudit, poétesse lyrique et
historiographe la créatrice se transforme en penseur politique et « première
féministe ».
Nous
allons résumer qu’à cette étape, la réception de Christine de Pizan peut être qualifiée
comme réactive et consiste essentiellement en critique littéraire. Parmi les
ouvrages critiques concernant Christine
les plus représentatives sont ceux des médiévistes (I. Malinine, E. Elizarova) et des philologues russes (V. Chichmaref, L. Evdokimova).
Les publications russes en
histoire féministe et genre, quoiqu’assez enthousiasmés par la
personnalité de l’écrivaine, sont malheureusement trop souvent imprécises du
point de vue factuel. En somme, le sujet encore si peu exploré en Russie nous semble assez prometteur pour
qu’on puisse attendre de nouveaux travaux sur l’écrivaine dans le
prochain avenir.