XLIII Международная филологическая научная конференция

La revue russe « Tchisla » publiée à Paris (1930–1934)

Gérard Abensour
Докладчик
профессор
INALCO (Paris)

198
2014-03-15
11:00 - 11:20

Ключевые слова, аннотация

 I will describe how the journal «Tchisla»  edited by the poet Nikolaï Avdeich Otsup published prose and poetry of Russian émigrés and organized encounters with French literary men



Тезисы

Avec l’expulsion des intellectuels russes en 1922 apparait une nouvelle vague d’immigration composéee d’écrivains, d’artistes, de philosophes, de penseurs religieux ou laїques.
Ceux-ci aspirent à poursuivre leur oeuvre dans le pays d’accueil et en particulier en France.
  1. La langue. A la différence de leurs aînés, ils ne pratiquent pas toujours le français. Les Français quant à eux sont rares à savoir le russe.
  2. La tradition culturelle. Malgré les traductions, les deux cultures sont assez divergentes. Si les Russes sont assez au courant de ce qui se passe en France, les Français en reste à la découverte du roman russe. Ils connaissent mal les développements récents, la poésie. Des efforts remarquables sont entrepris de deux côtés.
  3. De 1929 à 1931 le Studio franco-russe organise 14 réunions. Les sujets de discussion seront en majorité littéraires et en second lieu philosophiques. Les participants francophones sont notamment S. Fumet, M. Péguy, L. Martin-Chauffier ou A. Fontaine en littérature et Maritain pour la philosophie religieuses. Parmi les russophones on compte K. Zaїtsev, B. Poplavski, T. Tolstoї ou N. Berberova et de l’autre côté N. Berdiaev, ou  G. Fedotov.
  4. De 1932 à 1934 la plupart des participants russes se retrouvent dans la revue Tchisla fondée par le poète N. Otsoup. Conçue essentiellement comme une revue artistique et littéraire et résolument apolitique cette revue se veut une tribune pour les écrivains et peintres russes de l’émigration. Mais elle fait connître à ses lecteurs la littérature et l’art français contemporains. D’où de nombreux articles de critique notamment sur Proust, Gide, le théâtre la peinture.
Malheureusement ces deux tentatives feront long feu. On ne perviendra pas à faire cesser
l’ignorance réciproque des représentants des deux cultures.
On s’efforcera d’en comprendre les raisons, mais aussi de montrer que ces efforts n’ont
pas été vains.